Re: biblis de Grenoble et adobe

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Auteur: moebius
Date:  
À: guilde
Sujet: Re: biblis de Grenoble et adobe
Bonjour,
Je n'achète et n'achèterai jamais de livre numérique avec drm ; le
problème que je soulève ne concerne que le prêt dans les bibliothèques
de Grenoble.

La bibli a l'air consciente du problème puisqu'elle veut, à terme,
mettre en place une solution sans adobe, c'est ce qui a été répondu à
mon mèl de réclamation.

cordialement,


Le 12/02/2018 à 16:50, Haricophile a écrit :
> Le Sun, 11 Feb 2018 12:14:25 +0100,
> moebius <moebius1@???> a écrit :
>
>> Bonjour,
>>
>> Merci pour l'info mais cela laisse entier le problème de l'ouverture
>> obligatoire d'un compte chez adobe ce qui, personnellement, me rebute
>> le plus.
>>
>> cordialement
>
> C'est impossible par design.
>
> 1. Le DRM est par design un espion et un truc qui t'empêche de faire
> ce que tu veux de ta machine ou de ton produit, oui : il faut par
> définition ouvrir un compte chez celui qui va te contrôler. D'où
> l'appellation "menottes numériques". En plus il permet de faire
> remonter des informations sur toi, plus ou moins au gré des versions et
> des scandales : habitudes de lectures, appareil utilisé...
>
> 2. Si celui qui te contrôle décide de saborder ce que tu as acheté, il
> peut, c'est le principe même du DRM. C'est comme ça que dans les choses
> symboliques, Amazon a supprimé 1984 de la bibliothèque de tous ses
> clients des USA à une époque. Peu importe que tu ai "acheté" ou pas le
> livre, c'est pour ça que certains on tenté de faire supprimer la
> mention de "achat" et la fiscalité qui allait avec pour quelque chose
> qui n'est rien d'autre que de la location taxable plein pot
> contrairement a un livre papier que tu achète. Un livre DRMisé ou un
> service de lecture en ligne, c'est kif-kif-bourricot dans la réalité
> des choses. Ça n'est que un service, pas un produit.
>
> 3. Si celui qui te contrôle décide d'abandonner sa plate-forme DRM ou
> met la clé sous la porte, ta bibliothèque n'existe plus. C'est arrivé à
> plusieurs reprise dans différents domaines.
>
> 4. Il y a des gens qui publient sans DRM, tout ce qui est dans le
> domaine public ou libre, mais pas que, avec souvent un marquage a
> ton nom (moi j'aime bien, ça me permet de me souvenir de ce que j'ai
> acheté et ce n'est pas contraignant). Tous choix étant un renoncement,
> ça réduit fortement le nombre de livres accessibles et t'oblige a faire
> plus d'effort pour les trouver. Mais en « choisissant le moindre mal,
> on oublie trop vite qu'on choisit le mal » et c'est pour ça que les DRM
> prospèrent : grâce au « pragmatisme ».
>
> Donc quand je ne peux faire autrement, personnellement j'ai un windows
> virtualisé qui ne sert qu'à ça et a faire tourner pour certaines
> raisons qui ne dépendent pas toutes de moi quelques applis proprio, ce
> que je préfère infiniment que à installer des merdes non sûres dans
> Wine et compromettre potentiellement MON Gnu-Linux.
>
> Bref, la première chose que je fais quand j'achète un livre, c'est de
> le dé-DRMiser avec Calibre (facile) ou autre, pour entrer réellement
> en possession ce ce que j'ai acheté. Je respecte les droits d'auteurs
> tels qu'ils devraient être, et non les requins de la «propriété
> intellectuelle» et autre exploiteurs de cadavres intellectuels : à
> l'origine, le droit d'auteur a été conçu CONTRE EUX et
> aucunement contre les lecteurs, la situation actuelle est une pure
> perversion, basée sur des déviations du droit et sa «légalité» n'a
> aucune «légitimité», comme de plus en plus de lois et leur
> application par ailleurs.
>
>
>