Autor: Nicolas Ecarnot Data: A: guilde Assumpte: Re: Archivage de données
Le 13/06/2013 21:24, sly (sylvain letuffe) a écrit : > Le jeudi 13 juin 2013 20:52:33, frederic ollivier a écrit :
>
>> On vous aurait posé cette question, quelle réponse vous auriez eu ?
Pour avoir professionnellement déjà été confronté à ces problématique
chez au moins deux employeurs, j'ai du faire plusieurs constats :
- Cette question n'est pas du tout de la pure philosophie. Dans un cadre
comptable, j'ai déjà dû remonter un vieux serveur windows 2000 (donc pas
si vieux, mais bon, ça commence à dater) et je suis passé par une
machine virtuelle. C'est désormais un peu plus pérenne ainsi que
d'imaginer conserver la machine physique ou le disque qui contient les
données.
- Cette question trouve des réponses relativement faciles en termes
techniques : pour des fichiers, on se contente de suivre les évolutions,
et on copie les fichiers sur les supports récents.
En revanche, la composante humaine est vraiment problématique :
Simplement pour remonter une base de données, il faut avoir conservé
quelque part un certain nombre de mots de passe, de numéros de licences.
Ensuite, il faut avoir conservé les exécutables qui permettent d'accéder
aux bases. Les exe ne tournent bien sur que sur des vieux unix qui ne
tournent bien sur que sur des architectures qu'on ne trouve que chez le
ferrailleur derrière la voie ferrée après le feu rouge à droite
(situation vécue).
Et donc, le plus difficile : conserver les humains ou leur connaissance
pour faire fonctionner tout ça, et je ne parle même pas de notre rôle,
administrateurs système qui avons déjà bien documenté l'aspect
technique. Mais c'est une sacré paire de manche de retrouver une
ancienne info dans un ancien logiciel (compta, paye, logiciel métier
industriel) (encore une fois, situation vécue). Les exploitants sont à
la retraite ou pire.
Jusqu'ici, je m'en suis tiré surtout à base de machines virtuelles, de
pas mal d'huile de coude et de chance.
La confrontation de notre monde de sysadmins et de celui des archivistes
papier pourrait peut-être faire émerger des idées intéressantes.
J'ai surtout tendance à croire aujourd'hui que le besoin existe trop
peu, et qu'au delà de 10 ans, les boîtes ont coulé, ont été rachetées ou
ont dépassé les deadlines légales. Concernant les particuliers, je pense
que nous sommes très peu à savoir compter sur nous-mêmes pour pérenniser
nos données à ce point - je suis toujours effaré par le fatalisme des
noobs dont le disque de photos crash et qui s'en accommode.
Bon, sinon, pour mon côté perso, c'est de la recopie très très multiple
(mes supports évoluent dans le temps et géographiquement) orchestrée par
unison, car je n'ai pas de besoin de versionnage, mais un réel besoin de
synchro multi-directionnelle.