Le Wed, 23 Jan 2002 12:31:37 +0100, Christophe Baillon disait:
> Cela dit, Microsoft ne se gène pas pour le faire.
Oui, mais de manière "propre", c'est à dire qu'ils ne disent pas de mal des
fonctionnalités mais du mode de licence et de commercialisation. De plus, ils
agissent dans le contexte nord-américain qui autorise légalement et
culturellement la comparaison. Après, l'efficience du mode d'action est une
question de point de vue autant que de résultats commerciaux. Autour de la
politique de Microsoft et de la façon dont elle perçue voir les articles de
http://www.cio.com (des liens directs sont disponibles sur
http://www.linuxorg
dans les news) -en anglais.
> Par contre, expliquer les avantages du libres, et les dangers du monopole
> en général est peut-être plus faisable ?
C'est faisable dans le cadre de deux types de campagnes:
1. Forums et conférences.
Ce type d'opération nécessite une logistique (voir à ce propose ce que donnent
les "Linux Expo" qui sont des événements commerciaux) et un ciblage approprié.
On invite alors une "catégorie" de personnes (Direction de Services
Informatiques ou des Chefs de projets ou etc.). Le "ou" est important car
chaque catégorie nécessite un argumentaire précis et sur-mesure. On ne parle
pas de la gestion CVS à des DSI mais par contre à des chefs de projets qui sont
empêtrés dans la gestion multisite, multiligue. Les invitations se basent sur
un travail de contact (listes de références, connaissances etc. dans le cas
commercial - et non-linuxien) qui vise à ne pas se tromper cible et donc à ne
pas "spammer".
Financièrement, ce mode opératoire est peu coûteux (en comparaison du suivant).
Mais il a le défaut de venir se greffer sur un agenda souvent trop chargé et
dans le cadre d'un mode volontariste. Or comme le faisait remarquer un
responsable de SSII ces jours-ci sur yahoo.fr, le libre se heurte généralement
à un refus ou un acceptation de principe (voir liens au sujet de sondage sur la
satisfaction autour du libre, site
http://www.mamalinux.com - le lien renvoit
sur
www.yahoo.fr). Il faut donc préalablement convaincre de l'intérêt de
l'exposé pour espérer un minimum de public. De plus, pour être efficace, il
doit être répétitif et diffusé largement en terme géographique. Un traduction
simple c'est:
- une conférence à Grenoble
- la même à Lyon
- la même à Saint-Etienne
etc. (pour les autres régions, reprendre les 3 ou 4 villes principales). Cela
exige des intervenants locaux ou des gens qui se déplacent (retour à la
logistique évoquée en début de paragraphe).
2. Publicité
Ce type de campagne dans sa forme traditionnelle (le 4 par 3 ou bien sur le
net) est "très" coûteuse. D'ailleurs peu d'associations ou d'organisations non
gouvernementales ont les moyens financiers de se le permettre. Pour autant, la
démarche publicitaire peut fonctionner mais au prix de certains compromis avec
le monde commercial. Un des modes utilisables parce que gérable financièrement
par toutes les parties est celui dit des "petits déjeuners". L'invitation se
fait sur un public restreint (et ici, sous-entendu, non-linuxien) avec un ou
des (mais pas plus de trois, ça devient indigeste ensuite) intervenants sur une
problématique précise (technique ou commerciale). C'est un mode intermédiaire
de communication publicitaire à rapprocher de la publirédaction en terme écrit
puisqu'on "informe" autant qu'on promeut. C'est à la mode pour son côté
convivial mais le procédé a été surutilisé par certaines start-up parisiennes
d'où des risques de franche désaffection.
Vous me direz qu'il n'y a rien de bien innovant dans les propositions ci-dessus
mais dans le domaine de la communication "physique" ces deux modes sont
payants. Et ce à plus d'un titre, pour peu que l'on cible un public ayant le
pouvoir d'agir (décideurs internes) et non-convaincu d'avance (pas de linuxiens
dans la salle!). Cela sous-entend disposer de carnets d'adresse pluriformes ou
plus prosaïquement des bases de données commerciales d'une société! (et là, on
se rapproche du compromis et un peu du spam!).
>
> Je pense (peut-être ai-je tort ?) qu'il serait bien de trouver
> aussi d'autres manières d'informer les gens, en plus des traditionnelles
> Linux Party.
Les Linux Partys sont d'excellent lieux d'information et de présentation mais
pour un public de particuliers et de gens peu ou prou intéressés et attirés par
un système de partage (et aussi ... de gratuité). Les vrais néophytes (le
découvreur) est un modèle rare. Or Microsoft dans sa campagne de dénigrement
(qui pour rappel a commencé en mai 2001) vise les sociétés exclusivement et
plus précisement des directions frileuses d'un modèle non-commerciale qu'elles
n'appréhendent pas. Donc un tout autre public pour de toutes autres
motivations. Dans ce cadre, les Linux Partys ne peuvent par définition pas
répondre à la question. Ce qui répondra c'est la visite de l'usine ou de la
société test.
Sidoine PIERREL
--
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