Bonjour Aimé,
Aimé Vareille a écrit :
> Merci Guillaume,
> Au final sur cette affiche nous sommes 4 informaticiens et j'ai un mal
> fou à discuter informatique de vote avec vous.
Oui et c'est bien normal à mon sens, pour ma part et je pense que c'est
le cas de beaucoup sur la liste, le problème posé par le vote
électronique dépasse de loin la technique.
Pour être clair, même si nous arrivions au système de vote le plus
sécurisé et ouvert au monde, à la "perfection technique", l'ordinateur
de vote resterait anti-démoratique.
Pourquoi ? simplement parce qu'aujourd'hui, CHACUN peux vérifier et
contrôler le vote en participant au dépouillement. Si nous plaçons un
système purement informatique au centre processus électoral (comme c'est
le cas aujourd'hui), nous plaçons non seulement les concepteurs au
centre du processus de vote (=cheval de troie, n'ayons pas peur des
termes) mais nous EXCLUONS à coup sûr toute personne ne disposant pas de
compétences informatiques du processus de contrôle.
Ceci est *inadmissible* en démocratie et c'est bien ce point de vue que
j'ai l'intention de défendre lors de la conférence et devant les politiques.
> Ca serait bien que les spécialistes en sécurité, systèmes et réseaux
> informatiques alignent quelques architectures de vote que je puisse y
> proposer certains éléments dont je dispose ; c'est pas grave je ne
J'en parlais avec Laurent en privé à l'instant:
Je n'ai pas l'intention de trop entrer dans les détails technique des
ordinateurs de votes existants et possibles. Je ne tiens pas à
participer à cette conférence pour parler ou mettre en avant la
technique mais pour insister sur l'urgence de la situation qui est
extrêmement grave. C'est pourquoi j'ai l'intention de seulement survoler
la technique. Sujet qui mériterait des heures à lui seul.
Des problèmes de fraudes électorales on été observés dans de nombreux
pays, certaines EPROM utilisées au états unis dans les ordinateurs de
votes ont étés analysées et il a été démontré que le micro-programmes
ont étés modifiées pour soustraire des voie à certains candidats.
Il n'est pour moi pas exclut qu'il y ai eu des fraudes semblables ou
d'écoute clandestine (cf TEMPEST) lors cette élection présidentielle de
2007 en France. Techniquement en tout cas, c'est possible et la
communauté a bien l'intention de mener son enquête sur ce point.
> mettrai que le minimum minimorum dessus si vous préférez ne rien en
> dire, ma partie reste plutôt ECJS et démocratie en entreprise ... enfin
> vote électronique au delà des seules machines à voter.
Tu parlais dans un mail de neutralité. Je suis pour la neutralité dans
les cas de réflexion mais PAS dans les cas d'urgence. Je suis en faveur
de ton intervention mais sache que je suis clairement opposé au vote
électronique et que je n'adopterai pas un ton neutre.
Je suis en tout cas prêt à te rencontrer avant la conférence pour en
parler. Ne serais-ce que pour éviter les cassures trop importante entre
les intervenants. Ton intervention pourrait aussi ouvrir une piste de
réflexion pour le débat si elle est bien introduite.
C'est à mon sens intéressant de présenter un système de vote MAIS il
faudra faire très attention de ne pas brouiller le message. Il ne FAUT
PAS que l'auditoire pense que nous savons faire et que nous voulons
faire la promotion de machines de vote sécurisées puisque ce N'EST PAS
le cas.
NOTE: Je serai curieux d'analyser la sécurité des systèmes que tu veux
présenter. Dommage pour cette année, le SSTIC07 de Rennes aurait été un
bon lieux pour parler technique, PKI, archi et transferts sécurisés...
Si tu regardes les actes des années passée sur
http://actes.sstic.org,
tu t'apercevras certainement la conception de systèmes sécurisés et loin
d'être simple et qu'il n'est parfois pas justifié de numériser une
information.
Par définition, et dans le domaine militaire, toute information
numérisée n'est pas sûre.
> A+
> Aimé
--
S. MORICO