On Fri, 2013-06-14 at 14:49 +0200, Patrice Karatchentzeff wrote:
> Le 14 juin 2013 14:35, Yves Martin <ymartin59@???> a écrit :
>
> [...]
>
> > Mais oui bien sûr, c'est une excellente idée. Rares sont les processus qui ont vraiment besoin de 4 Go d'espace d'adressage. Et en plus, c'est contournable avec l'usage des "segments".
> >
> > À l'époque où j'avais épluché la spécification du Pentium x86, visiblement personne n'utilisait ces segments... sauf le minimum requis: 1 segment pour le système et 1 autre pour les applications, si j'ai bon souvenir. Bon, il n'y avait pas assez de RAM et de contrainte de sécurité pour s'en préoccuper. J'imagine (enfin j'espère) que les hyperviseurs s'en servent.
>
> développe ton histoire de segment stp... Tu veux parler de PAE ?
Le PAE est un "hack" hardware qui permet d'ajouter 4 bits à l'espace
d'adressage physique vers les barrettes de RAM tout en conservant une
exécution en espace mémoire virtuelle sur 32 bits:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Extension_d'adresse_physique
La segmentation date des 8086... justement introduit pour exploiter plus
de 64 Ko de mémoire avec un espace d'adressage 16 bits (tiens, tiens)
http://fr.wikipedia.org/wiki/X86
http://fr.wikipedia.org/wiki/Segmentation_(informatique)
En voyant la spécification "à l'époque", j'ai pensé que ça permettrait
d'isoler les espaces d'adressage des processus sans remplacer la table
de mapping d'adressage virtuel à chaque bascule de contexte - qui a pour
impacter de flusher le cache du processeur... bref pas top en
performance.
Si un kernel impose les valeurs des segments (code, data, stack, kernel)
aux processus compilés pour utiliser un espace d'adressage virtuel 32
bits, il lui est tout à fait possible d'exploiter complètement les 64
bits d'adressage physique de la RAM.
Je suis loin de tout cela depuis un bon moment maintenant et je ne
saurai dire si un kernel "expérimental" existe quelque part qui
évaluerait les possibilités de la segmentation avec des objectifs de
performance ou de sécurité.
En espérant avoir un peu éclairé mon idée
--
Yves Martin
