Bonjour à tous,
J'essaye d'être bref :
Je travaille comme instituteur à l'école élémentaire publique Jean Jaurès à
Grenoble ( 320 élèves) :
http://www.ac-grenoble.fr/ecole/jaures.grenoble/
Depuis plusieurs années, les élèves des écoles élémentaires françaises doivent
sortir du CM2 avec le B2I (brevet Internet & Informatique) :
http://www2.educnet.education.fr/formation/certification/b2i/
Pour ce faire, les écoles sont souvent confrontées à un manque de moyens. Pas
de salle informatique, pas de formation des enseignants, quelques parents
bénévoles venant dispenser leurs connaissances (de windows), des assistants
ou assistantes d'éducation aux contrats CDD non renouvelés...
Dans notre école, nous avons un réseau SLIS (sous Linux) qui distribue l'accès
internet aux postes clients Windows (2 par classe, des PIV Siemens
appartenant à la Mairie, 12 classes, trois clients sont maintenant sous
Linux), et une salle informatique (une quinzaine de postes hétérogènes, PII,
PIII, PIV, sous différents windows, connectés à SLIS) : ces postes
appartiennent à l'école (dons de parents d'élèves).
Sidonie, notre sympathique Assistante d'Éducation, voit son CDD arrivé à son
terme et non renouvelé. Elle prenait les élèves par demi-classe pour les
faire avancer vers ce B2I. Les enseignants se retrouvent dans l'expectative
car ils ne voient pas comment enseigner à toute une classe cette matière,
dans une salle de 15 places, avec des compétences restreintes dans ce
domaine.
Hier soir, en conseil des maîtres, j'ai été mandaté par l'équipe enseignante
pour contacter la guilde. Ils sont sensibilisés depuis trois ans (mon
arrivée) aux LL (démonstration de Freeduc, déport d'affichage X, divers
logiciels éducatifs ...). Je leur ai dit : "Si on passe la salle informatique
sous Linux, avec un serveur puissant et les postes clients, tous les postes
auront la même interface, et je suis sûr de trouver dans mon association (la
Guilde), des bénévoles qui prendraient une demi classe, pendant que
l'enseignant serait avec l'autre moitié dans la BCD adjacente.".
Comprenez bien, par rapport aux objectifs de la Guilde (
http://www.guilde.asso.fr/ ), cette opportunité multiplie par 5 ou 10 tous
les bénéfices difficilement accumulés en 10 années de Linux Party.
Suite à un entretien téléphonique avec Guillaume Allègre (ancien responsable
de Guilde éducation), je suis conscient de deux aspects :
1) Le bénévolat peut difficilement se substituer, à long terme, aux moyens qui
devraient provenir de l'Éducation Nationale.
2) Un engagement minimum sera nécessaire de la part de l'équipe enseignante,
pour se former au B+A=BA de l'interface Linux (bureau KDE, je pense).
Moi, je m'engage à me former à l'administration du serveur LTSP :
http://www.ac-creteil.fr/reseaux/systemes/linux/ltsp/ltsp.html
Un dernier point, sensible : dans le cadre de l'Éducation Nationale, un
travail avec les enfants exige une grande neutralité (philosophique,
religieuse, capacité au contact avec les jeunes enfants, à se mouler dans un
look normatif,... ). Le simple fait d'être volontaire ne peut suffire à être
choisi, pour la parfaite réussite de notre action de promotion auprès des
enfants, ET des parents, ainsi que de l'administration.
NB : Il ne s'agit pas d'installer gratuitement, pour une Mairie, des serveurs
SLIS qui restaureront pendant la nuit des clients windows détruits la veille,
les enfants ne voyant que ces derniers et les enseignants mettant sur le
compte d'un mystérieux serveur Linux tous les plantages des postes windows.
Ce que je vous propose, c'est de permettre à des générations de jeunes élèves
de découvrir et d'approcher la maîtrise de Linux, et par la même de motiver
les enseignants et les familles à s'y mettre aussi... ou au moins, d'initier
le mouvement.
La présente sera mise en CC à l'équipe de Jean Jaurès. Merci de votre
attention.
--
v Vincent Heurtaux
(°)> #
(w) La liste Linux débutants :
M mailto:minux-request@ml.free.fr?subject=subscribe
