Politique & Debian

Quoting Rafael Laboissiere:
:La sortie des nouvelles versions traînait parce que les développeurs
:étaient toujours trop ambitieux vis-à-vis de la qualité de la distrib.
:Après le désastre du passage 1.3->2.0 (6 mois de retard) on a décidé de
:ne plus se fixer des buts précis pour une version. On fixe plutôt les
:dates et la nouvelle version sort dans l'état où elle est à la date
:prévue (c'est la technique courante dans le monde commercial).

C'est plutot negatif comme attitude. En fait, il faut un peu des deux:

* Un cycle de release de mises a jour des packages. J'imagine que 2.1
est en gros cela, mis-a-part quelques changements "visibles" comme
peut-etre un meilleur apt. C'est le cycle de vie court terme, du
genre 2.0 -> 2.1 -> 2.2.

* Un cycle de vie plus long terme, avec des objectifs tres precis. Par
exemple, le jour ou Debian voudra passer a libc7 (je dis n'importe
quoi pour l'exemple), ou bien adherer au File Hierarchy Standard,
j'espere que ce sera aussi bien planifie que 1.3 -> 2.0. Et ce sera
pour Debian 3.0.

Il ne faut pas sacrifier le long terme au profit du court terme. Ca, c'est
une logique purement commerciale et bassement materielle, qui est justifiee
dans les organisations lucratives, mais pas dans le monde du logiciel libre
qui est typiquement non-lucratif (a la source).

C'est l'eternelle question de qui est plus utile a une boite: les ingenieurs
techniques ou les commerciaux. Il est clair qu'un produit qui ne se "vend"
pas est inutile. Mais pour vendre correctement, encore faut-il avoir un
bon produit au depart (je parle de vente basees sur une demarche RFP, pas
d'un achat impulsion sur un stand de foire).

Mais n'ayons crainte: le processus de distribution Linux va s'auto-adapter
avec le temps: les distributions buggees souffriront d'une desaffection
de la part des utilisateurs, et il y aura toujours une place pour une
distribution de qualite, car il y aura toujours un Bruce Perens pour
inventer une nouvelle distribution le cas echeant.

Dans le monde du logiciel libre, le besoin cree l'offre.

Raphael