Re: L"UNESCO -> developpement "libre"

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Auteur: Olivier Giraud
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À: guilde
CC: Philippe.CHAISEMARTIN, Olivier Giraud
Anciens-sujets: L"UNESCO et la FSF
Sujet: Re: L"UNESCO -> developpement "libre"

En reaction a l'histoire de l'UNESCO, je ne vais pas faire avancer le
schmilblick, mais l'epaissir un peu plus dans une direction annexe a propos
du logiciel libre, de ceux qui le font et ceux qui en vivent.

Je suis perplexe... y'a toujours kekchose dans le film que j'ai pas
capt?. Et je ne demande qu'? ?tre convaincu qu'il n'y a pas un bug
kekpart...

La diffusion de logiciels "libres" avance ? grands pas gr?ce ? certains
(pour ne pas dire de nombreux) produits dont la qualit? technique ?gale
ou d?passe celle des produits dit "commerciaux" et aussi gr?ce
simplement ? son faible co?t.

Mais qui produit les logiciels libres et d'o? vient le faible co?t ?

Qui produit des logiciels libres ? Des d?veloppeurs pay?s par des
entreprises qui retirent un b?n?fice indirect ou bien des b?n?voles.

D'o? viens le faible co?t ? Dans le premier cas du fait que la source de
b?n?fice n'est pas directement le logiciel lui-m?me mais des services
annexes. Dans le second cas, du fait qu'un b?n?vole par d?finition,
c'est pay? que dalle. Non pas que ?a vive d'amour et d'eau fra?che, mais
c'est souvent un ?tudiant qui s'amuse le soir et les week-end en plus de
ses ?tudes ou alors c'est un professionnel ? double vie (informaticien
ou pas) : qui gagne sa vie en travaillant le jour, et qui s'amuse la
nuit ? travailler pour les autres, mais pour gratos, juste pour le
plaisir de faire et que c'est cool.

(1) Sous une certaine forme cela pourrait-il se rapprocher du travail au
noir ? Mais il n'y a pas d'argent gagn?... Alors une forme de
concurrence d?loyale ? Aie... pourquoi pas ? Mais sur quelles bases
juridiques les d?veloppeurs de logiciels libres pourraient-ils ?tre
attaqu?s ? Cette question m'a ?t? inspir? par une annonce humoristique
d'un proc?s intent? par Microsoft ? Linux pour concurrence d?loyale face
? vindoze NT. Humour aujourd'hui, demain... ? Quid en particulier de la
situation des informaticiens d?veloppeurs (du soir) de logiciels libres
dont le contrat de travail (du jour) contient une close de
non-concurrence ?

(2) Certains consid?rent que les logiciels "libres/gratuits" produisent
une saine concurrence obligeant l'augmentation de la qualit? des
produits "commerciaux/payants". Bref, des b?n?voles de la nuit poussent
les travailleurs du jour ? ?tre encore plus efficaces. Si le mod?le
?conomique est alors remis en cause, je ne suis pas certain d'?tre
d'avoir tout saisi de ce qui est propos? (y'aurait quoi ? part le
service autour du logiciel libre ?). Ou est la limite de la saine
concurrence et du sciage de branche professionnelle sur laquelle on est
assis ?

(3) L'acc?s aux sources d'un logiciel est une manne c?leste pour les
utilisateurs... et pour l'entreprise qui reste propri?taire du produit.
Car comment ne pas r?ver de mettre ? son profit la puissance de
d?veloppement du monde du logiciel libre ? (Par exemple, Netscape est
une entreprise qui vie de ses profits jusqu'? preuve du contraire). De
fa?on g?n?rale, en quoi est r?mun?r? les apports de d?veloppement qui
proviendrait du monde du "libre" ? Ou est la limite entre la
collaboration sur un projet f?d?rateur et l'escroquerie ? l'exploitation
?

La r?action (interne) de l'UNESCO est int?ressante et montre ? quel
point ?a fait remuer les esprits. Laissons l'UNESCO de cot?, c'est leur
droit d'ouvrir un d?bat des m?rites compar?s des logiciels "libres" et
des "non-libres" ou de d?cider si une organisation normalement en dehors
des circuits commerciaux doit faire la promotion de produits qui
court-circuitent les produits commerciaux. (? mon avis ce n'est pas ?
eux de le faire, le logiciel libre doit s'assumer de lui-m?me). La seule
chose qui m'a d?plu dans leur argumentaire est l'association
(d?veloppeur libre) = (pirate). Il n'y a rien d'ill?gal dans le
d?veloppement de logiciel libre dans la mesure ou il n'y a pas de
violation de clause de non-concurrence, de copyright ou de droits
d'auteurs en provenance de logiciels "non-libres". Et ?a aussi c'est une
question int?ressante.

Ne me tapez pas dessus en disant que je suis
anti-logiciel-libre-bouh-le-pas-beau. Je suis assez pro-bazar, mais je
suis contre une exploitation naive (?a fait mal avant le choc) et le
fon?age dans le mur (?a fait mal apr?s le choc). Je ne demande pas
l'arr?t du d?veloppement du libre, c'est impossible et ce serait idiot
d'arr?ter une telle r?volution en marche, juste je suis curieux de bien
comprendre ce qu'on fait et ou on va. Ce que je voudrait bien entendre
c'est des r?actions du genre, "je veux bien m'atteler ? d?velopper le
driver du bidule machin parce que sinon, ca sera pas fait. Mais ? force,
le fabriquant machin va devoir s'y mettre aussi, sinon on va protester et
r?clamer des remises de prix tant que les logiciels fournis avec
les bidules machins ne sont pas des versions Linux". (juste un exemple).
De toute, fa?on c'est un nouvel ?quilibre avec l'?conomie existante qui
faudra trouver pour l'ensemble du logiciel libre, (quand on ne parle pas
de hard libre d'ailleurs, vous y croyez vous ? ?a :
http://siva.usc.edu/~brion/f/ ? ).

J'esp?re provoquer quelques r?actions. J'ai post? ?a en suite du mail
UNESCO dans la guilde je ne pense pas ?tre compl?tement hors-sujet,
sinon, mettons que j'ai rien dit... merci.

Olivier Giraud.

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| Bon, et maint'nant qu'est-ce qu'on fait ?                                  |

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