Bonjour a tous,
Je reproduis ci-dessous l'edito du Micro Buletin Actu (
http://www.lmb.cnrs.fr/Webdo.html) avant de
vous inviter a signer la lettre de l'association IRIS (Imaginons un Réseau Internet Solidaire):
http://girafe.ensba.fr/iris/letouv.html.
"Edito : nouvelle pensée unique
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Jesse Berst, éditorialiste de ZDNet/Anchordesk vante la puissance de calcul
des " stations de travail " sous NT. Il oublie juste de mentionner que la
puissance est au moins aussi grande (sinon plus) sous Linux, système qui
fonctionne aussi bien sur plate-forme Pentium et que sur Alpha. C'est ce
que les nombreuses réactions à son éditorial viennent rappeler.
http://www.zdnet.com/anchordesk/story/story_1724.html :
C'est aussi ce que les tests de Louis Léon (CNRS/INSU) et Patrick Rougeau
(ENSTA) mettent en évidence :
http://www.lmb.cnrs.fr/Article/Art1997/WinLin.html
Mardi matin, lors de la grande conférence d'IT Comdex, Robert Palmer,
président de DEC, montrait fièrement des images du film Titanic, en
rajoutant qu'elles avaient été calculées sur des stations DEC à processeurs
Alpha, sous Windows NT. Il a juste passé sous silence que, sur les 160
stations DEC Alpha mises à contribution, 55 fonctionnaient sous NT, et les
105 autres sous Linux !
http://www.ssc.com/lj/issue46/2494.html
Mardi soir, Dominique Strauss Kahn, ministre des finances, recevait Bill
Gates, le président de Microsoft et, lors du point presse, annonçait une
intention de partenariat entre Microsoft et la recherche publique.
Le matin même, à IT Comdex, le Premier ministre Lionel Jospin, rappelait
dans son allocution : "Nous veillerons, avec nos partenaires européens, à
ce qu'une offre pluraliste soit possible, pour éviter tout monopole, ou
toute tentation hégémonique."
http://www.news.com/Perspectives/Column/0%2C176%2C120%2C00.html?nd
Voilà trois éléments d'une nouvelle forme de " pensée unique ", pensée dont
le monopole précède celui des chiffres.
Alain Simeray
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Une spéciale
Bercy le 3 février : Partenariat en pointillés avec Microsoft
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Quand un ministre des finances rencontre un président de Microsoft, cela
prend le tour d'un événement même s'il n'y a pas d'information vraiment
précise à la clé. Et s'il n'y pas d'information précise, alors cela ouvre
la porte à toutes les inquiétudes, interprétations et conjectures.
Nous avons pris le temps et l'espace nécessaire pour creuser un peu la
question, dans une Une spéciale, intégrée à l'édition normale. Nous
espérons que vous trouverez comme nous que cela valait la peine de tenter
d'y voir clair.
Mardi soir à Bercy, après la grande conférence d'IT Comdex où se sont
succédés les intervenants (dont Bill Gates, président de Microsoft, et
Lionel Jospin, Premier ministre français) Dominique Strauss Kahn, ministre
des finances, retrace l'entrevue qu'il vient d'avoir avec Bill Gates. Au
programme : les possibilités de " collaboration en matière de recherche,
financements conjoints d'opérations de capital risque, d'appui sur les
réflexions que nous menons sur les outils, dont on peut avoir besoin en
tant que gouvernement, ou sur la législation " raconte le ministre.
Microsoft inquiète
Il s'agit d'un point d'information et non d'une annonce. Le document remis
à la sortie ne reprenant aucun des éléments discutés. Seul un cadre général
est tracé et " la coopération sera productive dans les mois qui viennent "
indique Dominique Strauss Kahn qui précise que " le gouvernement est
mobilisé pour mettre la France sur ses rails, en matière de législation, de
commerce électronique, d'Internet à l'école... avec la volonté de
collaborer avec les meilleurs au monde, à commencer par Microsoft. "
Dans les réponses aux questions qui fusent, Bill Gates indique qu'il pense
ouvrir en Europe, dans les deux ans qui viennent, un deuxième laboratoire
de recherche du même type que celui qu'il a ouvert à Cambridge l'an
dernier. Il précise que les taxes ne sont pas pour lui un obstacle à
l'investissement : ce qui compte, c'est la qualité de la formation et des
chercheurs. De là à envisager que son choix se porte sur la France, il n'y
qu'un pas.
Acteur majeur de l'industrie, Microsoft a focalisé sur son nom un certain
nombre de craintes concrétisées par ses démêlés avec le département de la
justice américaine, par le document que la SPA diffuse cette semaine (voir
infra), par les investigations que mènent onze états américains sur ses
pratiques commerciales... Craintes que résume Edouard Launet dans un
article d'humeur paru dans Libération du lendemain.
<
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/980204merm.html>
Craintes qui suscitent une pétition électronique aussitôt apparue sur le
Web de l'association IRIS (Imaginons un Réseau Internet Solidaire) :
<
http://girafe.ensba.fr/iris/letouv.html> puis dans la messagerie
électronique.
Un principe de réalité
L'INRIA (Institut National de la Recherche en Informatique et en
Automatique), qui dépend pour partie du ministère des finances et de
l'industrie, est concerné par un partenariat en pointillé. " Comme
chercheur, nous sommes attachés à l'indépendance vis à vis des matériels et
des logiciels " précise Gilles Kahn, directeur scientifique de l'INRIA et
membre du conseil scientifique du laboratoire de recherche de Cambridge. "
Nous ne sommes cependant pas dans une tour d'ivoire. Nous sommes conscients
de l'importance des produits Microsoft dans l'industrie. L'INRIA produit
des logiciels libres et industriels, disponibles dans les plates-formes
Linux et Windows NT. Il ne s'agit pas d'une position politique mais d'un
principe de réalité ", ajoute-t-il.
A propos du laboratoire de Cambridge, " Ce laboratoire est ouvert et permet
à des chercheurs européens de revenir travailler en Europe. "
Acteur incontournable
Alors que l'an dernier Bill Gates était reçu comme un chef d'Etat à
l'Elysée, c'est (la différence est importante) comme " acteur industriel "
qu'il l'a été cette semaine à Bercy, qui avance trois raisons :
- étudier des collaborations avec les industriels, car " nous souhaitons
être acteurs et producteurs de la société de l'information " ;
- envisager des coopérations avec les acteurs du secteur technologique et
les centres de recherche publique ;
- mettre en place des fonds de capital-risque (Bill Gates considère qu'il y
a maintenant une opportunité à investir en France, car l'attitude vis-à-vis
des technologies a changé et le marché est en croissance).
Microsoft est un " acteur que l'on ne peut pas ne pas considérer et, chaque
fois qu'il est possible de tisser des partenariats industriels, nous
l'encourageons " explique Stéphane Boujnah, conseiller technique auprès de
Dominique Strauss Kahn.
Alain Simeray"
Jean-Christophe BECQUET
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