Atelier du bourgamon
Sites web[modifier]
http://solidariteenfance.fr/ (page officielle de l'atelier)
Article sur Alpes-Solidaire (magazine en ligne sur l'économie sociale et solidaire)
Contact[modifier]
Michel Boudol (chef d'Atelier)
Atelier du Bourgamon
48 rue du Bourgamon
38400 Saint Martin d'Hères
04 76 54 33 28
L'association "solidarité enfances"[modifier]
L'association "Solidarité-Enfance" dispose de 3 pôles :
1) L'ONG "Enfance-espoir" :
Récupère une partie de l'argent de la brocante de mamie pour financer des missions humanitaires à l'étranger. Beaucoup de bénévoles.
2) La brocante de mamie :
Boutique de vente à bas prix pour une clientèle à faible revenue. Située à Saint Martin d'Hères à côté du supermarché Leclerc.
3) L'atelier du Bourgamon :
Projet initié en 2005 pour démarrer son activité en 2007 Michel Bougnol y est arrivé en 2008 (avec un passé dans l'industrie)
Activité de l'atelier[modifier]
Le rythme de leur activité est dépendant de la situation économique générale. En période de prospérité, les entreprises investissent et renouvellent donc leur matériel (l'atelier de Bourgamon récupère alors l'ancien). En période de crise, les entreprises conservent leur matériel (l'atelier de Bourgamon a alors du mal à récupérer du vieux matériel).
Ils font de la "valorisation par le démantèlement". Par contre, ils ne touchent pas aux écrans cathodiques et aux imprimantes dont le démontage serait soit trop dangereux soit peu rentable.
Ils récupèrent en moyenne 80 % d'informatique et 20 % d'électroménager.
Ils sont soumis à l'application de la directive européenne 3EEE
Ils ont une mission à la fois de collecte et de traitement. Un peu comme les "ressourceries" que l'ont trouvent dans certaines déchetteries.
Leurs clients[modifier]
90 % de particuliers
10 % de collectivités (écoles, MJC, théâtres,...)
Leur clientèle est surtout militante ! Beaucoup de bouche à oreilles.
Leur vocation d'insertion peut poser des problèmes pour obtenir des marchés car ils se heurtent à des préjugés sur leur crédibilité. Il y a donc beaucoup plus d'efforts à faire pour gagner la confiance.
Status social[modifier]
Ils ont une convention avec la Métro qui les référence en tant que "point de collecte" au même titre que n'importe quelle autre déchetterie communale.
Les concurrents du secteur[modifier]
1) Les 3 ERP (HP, Phillips, Gilette,...) qui sont un organisme transversal chargé de la récupération de matériel au nom des grandes entreprises d'informatique
2) Les déchetteries (des communes)
3) Les acteurs privés (ex: Véolia,...)
Il y a une forte compétition commerciale entre tous ces acteurs. Mais on observe parfois une répartition du marché selon des spécialisations (les constructeurs informatiques ont tendance à plutôt récupérer leur propre matériel). La situation est par exemple trés différente de l'Allemagne où le secteur est beaucoup plus unifié autour d'un seul organisme. Il y a moins d'éclatement.
L'atelier de Bourgamon se démarque par une mission "sociale" en complément de sa mission "écologique". Ce n'est pas du tout le cas des gros acteurs privés tels que véolia qui viennent sur ce marché essentiellement parce que la collecte et la revente de materiau en grande quantité rapporte beaucoup d'argent.
La mission d'insertion sociale[modifier]
La spécificité de l'atelier de Bourgamon est d'avoir une dimension sociale. De nombreux clients y sont sensibles en particuliers lorsque ces entreprises disposent d'un responsable formé au développement durable.
Bourgamon est reconnu comme "chantier d'insertion" (...à distinguer du statut d'entreprise d'insertion).
Bourgamon est financé à :
1) 30 % par son chiffre d'affaire(qui sert à salarier les permanents). Ce montant de 30 % de CA est un plafond qui ne doit pas être dépassé sous peine de réduire alors la partie subvention. Cette contrainte est un frein pour faire grossir l'activité économique de l'atelier. Les pics de croissance peuvent ainsi faire perdre des subvention sans que pour autant la prospérité de cette croissance soit définitive. Il y a donc un problème de synchronisation qui ne tient pas compte des aléas économiques.
2) 70 % par des subventions publiques + dons d'entreprises. Les entreprises ne peuvent faire que des dons d'équipement (exemple: camionnette, Fenwick,...)
Les subventions (du conseil général et également un peu de l'état par la DDT) servent à financer les salariés en insertion. Le nombre de contrats aidés est limité ce qui rend difficile de s'adapter aux évolutions de l'activité économique. Les aides sont néanmoins renégociées chaque année. Les employés en insertion ont des contrats de 26h et sont peu productifs car environ la moitié du temps est consacré à leur formation et leur accompagnement. Ils ont des contrats de 6 mois renouvelables mais restent en moyenne 14 mois sur place.
Avenir ?[modifier]
Les contraintes actuelle :
1) Une clientèle militante uniquement
2) L'apport des subventions d'état s'accompagne de contraintes économiques rigides (compliquant les possibilités de croissance)
Passer du statut de "chantier d'insertion" au statut de "entreprise d'insertion" est une hypothèse à long terme. Les objectifs d'insertion sociale seraient moins présents. Mais faire vivre une entreprise dans ce secteur est difficile car il y a une forte concurrence avec de gros acteurs.
La direction du travail apporte un fort soutien à Bourgamon et à SIIS. Un partenariat serait bien vu. SIIS est une "entreprise d'insertion". SIIS est donc moins dépendante des subventions, peut se permettre d'avoir plus de permanents, leurs salariés-en-insertion sont moins fragilisés socialement et sont plus faciles à réintégrer. Ils ont une liberté économique plus grande qui leur permet de développer leur CA (Chiffre d'affaire) avec moins de conséquences sur les financements publics.
A noter qu'actuellement, il n'y a plus de vendeur informatique à la boutique de la brocante de mamie.
De grosses lacunes en communication. Il n'y a pour l'instant qu'une simple page de présentation sur le site de la brocante de mamie. Un site web autonome et clair serait nécessaire.
La mission de Jacques Bertherat est censée s'implanter dans le bassin voironnais. Mais une marge négociable est envisageable si la dimension sociale est forte.
Le rôle du logiciel libre dans ce projet[modifier]
Équiper les ordinateurs de systèmes libres et de logiciels libres permettrait de réduire les coûts de vente des machines pour rendre l'informatique abordable à un public en difficulté sociale. A plus long terme, ce public bénéficierait en plus de l'apport éducatif de l'informatique libre.
L'informatique libre comporte néanmoins des inconvénients liées à sa place marginale au sein de l’environnement informatique global. Ce "nouveau" système pour la plupart des clients exige un indispensable accompagnement afin de désamorcer les préjugés et appréhensions dues à toute nouveauté inconnue. Les acquéreurs de ce genre de machine doivent repartir avec une impression d'autonomie et une capacité à rebondir en cas de problème technique.
La principale question du projet est donc de savoir sous quelle forme proposer cet accompagnement (formation + support technique).
Peut-on s'appuyer sur des acteurs du logiciel libre existant ? Leur propre mission est-elle compatible avec la mission sociale de Bourgamon ?
Faut-il au contraire créer un service d'accompagnement propre à Bourgamon ? Est-ce viable économiquement ? Cela correspond-t-il à un besoin ? Est-ce une niche économique laissée à l'abandon par les autres acteurs du marché local ? La concurrence est-elle forte sur ce secteur ?
Une étude de faisabilité est donc nécessaire. Il faut que l'idée soit viable sous la forme d'un chantier d'insertion. Cette étude pourrait prendre d'abord la forme d'une réunions avec quelques entreprises militantes locale du logiciel libre qui proposent déjà ce service dans leur propre activité. Leur connaissance du marché apporterait un retour réaliste. Dans un second temps, le recours à un stagiaire d'une école permettrait pour faire une étude plus précise (chiffrée) en explorant également les possibilités de subventions. A noter que Bourgamon a déjà un partenariat avec une école de commerce de Grenoble.
L'organisme MCAE peut apporter de l'aide pour la récolte de fonds. Il s'agit d'un organisme d'accompagnement à la création d'entreprise. Ils peuvent aider pour financer l'étude.
Il faut que l'idée soit viable sous la forme d'un chantier d'insertion. L'aspect social est déterminant !