Afin de s'échanger des informations, les habitants de nos immeubles ne se parlent pas directement (on dira pour simplifier que leur voix ne porte pas assez loin...), mais ils échangent des lettres. Principalement trois différents types de lettres pour être exact. Dans notre réseau IP, c'est la même chose : Les logiciels clients et serveurs vont utiliser en général 3 différents types de trames pour communiquer, TCP, UDP, et ICMP. La trame est donc un "emballage" qui va transporter les informations d'une adresse IP à une autre. Il existe d'autres type de trames, mais nous ne nous y intéresserons pas. I-6-1 TCPIl s'agit du type de trame le plus utilisé. C'est pourquoi par abus de langage, on parle très souvent de réseau TCP/IP plutôt que de réseau IP. En fait ce type de support ressemble un peu à un envoi de lettre par recommandé, où avant de commencer un échange d'information avec son interlocuteur, on enverra une lettre dont le destinataire devra lui-même envoyer une réponse disant qu'il a bien reçu le recommandé. C'est le mécanisme de la poignée de mains, qui sera expliqué un peu plus loin.La seule chose à retenir, c'est que du fait de sa robustesse, ce type de trame est utilisé aussi bien sur les réseaux éloignés que proches. Par contre, son inconvénient est qu'il rajoute une certaine "lourdeur" à la transmission d'informations, ce qui ralenti un peu les réseaux. I-6-2 UDPCe type de trame tranche franchement avec le précédent, car cette fois ci, l'expéditeur va supposer que le destinataire de l'information n'a rien d'autre à faire que de l'écouter, et donc il peut envoyer sans préavis sa requête d'information. C'est exactement le comportement de ces personnes qui, pendant que vous vous concentrez sur un sujet particulier, vous posent une question sans même commencer leur phrase par un "Je peux te poser une question ?" ou "Dis moi, est-ce que...".Ce type de communication est particulièrement adapté dans des réseaux locaux, afin de transmettre rapidement de grosses quantités d'informations. Du fait de son aspect "sans fioriture", les paquets d'informations sont plus compacts, et engorgent moins les réseaux. Cependant, le transfert par UDP est moins fiable que celui par TCP, et impose aux logiciels clients et serveurs de pouvoir se satisfaire d'une perte d'information, ou tout du moins, d'être capable de redemander une information qui aurait pu être perdue en cours de route. I-6-3 ICMPCe dernier type de trame est assez complexe, et en général uniquement utilisé par des logiciels destinés à analyser la qualité du réseau. Par exemple les commandes ping, traceroute (Unix/Linux), tracert (DOS®/Windows®), etc...Je sais que je vais faire hurler les puristes d'IP en mélangeant dans un même paragraphe un élément de la couche 2(*) (ICMP) avec d'autres de la couche 3(*) (TCP et UDP), mais en fait, cette approximation n'est pas si primordiale que cela dans le cadre de cette documentation... (*): Dans le modèle TCP/IP, et non le modèle OSI. Voir à ce sujet ces pages ici et là. Il n'est pas spécialement utile de rentrer dans les détails de ce type de trame, donc passons à la suite. |
TODO |