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I-8 Interfaces réseaux

Il n'est peut-être pas très logique, pour une explication sur les réseaux, de terminer par les interfaces. Mais du fait de l'utilisation de mes analogies, c'est ce qui m'a semblé le plus efficace à faire... Les experts réseaux (y en a t' il encore à ce niveau du chapitre ?) voudront donc bien m'excuser d'avoir ainsi un peu bousculé les habitudes... Smiley

Pour cette partie, nous ne parlerons donc pas d'immeubles et de personnes voulant s'échanger des informations par courrier. Un ordinateur, pour communiquer physiquement avec d'autres ordinateurs, a besoin d'au moins 2 choses : un adapteur réseau et un câble.

Le câble en lui même peut être une fibre optique, une paire de fils de cuivre, un câble RJ-45, ou un câble coaxial. Bon, c'est juste un morceau de connecteur (les vendeurs de câbles, ne pas taper SVP...), donc on ne va pas en parler plus que cela...

L'adapteur réseau lui est bien plus intéressant. C'est en fait un élément électronique qui peut être soit :
  • Une carte réseau, enfichée dans le boîtier de l'ordinateur.
  • Un modem interne ou externe, de type RTC (Réseau Téléphonique Commuté) ou Numéris, dialoguant avec la machine par une interface série (COM 1, 2, 3, 4 par exemple).
  • Un modem ADSL interne ou externe, dialoguant réciproquement avec la machine via le bus PCI ou une interface USB.
  • Une interface virtuelle, donc pas du tout électronique (voir le paragraphe suivant)
  • Ou autre chose...
De multiples interfaces réseaux
De multiples interfaces réseaux
Sous Linux, car c'est ce qui nous intéresse ici, on peut dialoguer avec ces adapteurs réseaux via :
  • Pour une carte réseau, l'interface ethX, ou X est un nombre. Par exemple, eth0, eth1, eth2,... En général, une machine possède une seule carte réseau, donc on ne trouvera que eth0.
  • Pour un modem, quel que soit le type, l'interface pppX, ou X est un nombre. Par exemple, ppp0, ppp1, ppp2,... Là encore, en général une machine possède qu'un seul modem, donc on ne trouve que ppp0.
  • Enfin, même si une machine utilise le protocole IP mais qu'elle n'a pas de carte réseau, elle possède une interface réseau particulière appelée loopback (littéralement "boucle de retour"). On en a déjà parlé précédemment, à propos du réseau 127.0.0.0/8. Et oui, pour qu'un tel réseau existe, il faut qu'il s'appuie sur une interface réseau, et c'est le rôle de l'interface loopback, appelée tout simplement lo. Mis à part une utilité qui peut paraître parfaitement cosmétique, cette interface réseau est primordiale, et vous l'utilisez sans doute parfois sans vous en rendre compte. Si par exemple vous avez une machine dont l'adresse IP est 192.168.0.1 sur l'interface réseau eth0, et que depuis cette machine là vous faite un "ping 192.168.0.1", ce n'est pas votre interface réseau physique "eth0" que vous allez utiliser, mais bien l'interface "lo". En effet, le système utilisera "lo", mais vous laissera à penser que vous avez effectivement utilisé "eth0". Nous verrons plus tard l'importance de cette "auto connexion".

La commande /sbin/ifconfig , lancée éventuellement en temps que root, permet d'afficher la liste des interfaces réseaux.

Le plus important dans tout ceci, c'est que Linux voit de la même manière vos adapteurs réseaux, que ce soient des "eth?" ou des "ppp?" (le "?" signifie qu'il faut remplacer cette lettre par un nombre).

Ainsi, dans la suite du document je vais utiliser une machines ayant 2 cartes réseaux eth0 et eth1, où eth1 simulera une connexion vers Internet. Mais chez vous, vous pourrez reprendre les exemples de configuration en remplaçant eth1 par ppp0. De ce fait vous pourrez utiliser (presque) directement les exemples de configuration pour votre propre connexion Internet via modem. A moins bien sûr que vous n'utilisiez un routeur ADSL...

Ce qu'il y a d'intéressant avec Linux, c'est que même si on ne possède qu'une seule et unique carte réseau, le système peut simuler la présence d'autres cartes réseaux, mais en utilisant au final toujours la même carte physique pour dialoguer. C'est très pratique si on veut par exemple avoir 2 adresses IP sur une machine, afin de dialoguer avec 2 réseaux IP différents, mais connectés physiquement entre eux (*). Ainsi on peut avoir quelque chose comme :
Adapteur réseau physiqueInterface LinuxType d'interfaceAdresse IPMasque IPRéseau IP
(non physique)loVirtuelle127.0.0.1255.0.0.0127.0.0.0 / 8
eth0eth0Réelle192.168.0.1255.255.255.0192.168.0.0 / 24
eth1eth1 (*)Réelle10.0.0.1255.255.0.010.0.0.1 / 16
eth1:0 (*)Virtuelle10.0.1.1255.255.0.010.0.1.1 / 16
eth1:1 (*)Virtuelle10.1.1.1255.255.0.010.1.1.1 / 16
eth1:2 (*)Virtuelle10.2.1.1255.255.0.010.2.1.1 / 16
eth2eth2 (*)Réelle172.16.0.1255.255.255.0172.16.0.1 / 24
eth2:0 (*)Virtuelle172.16.1.1255.255.255.0172.16.1.1 / 24
eth2:1 (*)Virtuelle172.16.2.1255.255.255.0172.16.2.1 / 24
(*) Avis aux amateurs : Cette solution est particulièrement mauvaise en terme de sécurité réseau, car elle donne une vrai - fausse impression de sécurité réseau.

Enfin, on peut rencontrer parfois, plusieurs interfaces "eth?" ou "ppp?" qui partagent la même adresse IP. Hein ? Qu'est-ce qu'il dit ? Mais je vous rassure c'est assez rare, surtout dans un réseau local. Car le but d'une telle configuration est d'augmenter la quantité d'informations passant entre 2 machines (on parle alors de multiplier la bande passante du réseau).


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